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Comment investir dans les ETF en 2025 : guide complet pour débutants, fiscalité et stratégies gagnantes

Investir dans les ETF est devenu, en quelques années, l’une des façons les plus simples et les plus efficaces de faire travailler son argent. En 2025, avec la montée des frais bancaires, l’inflation qui grignote votre pouvoir d’achat et la concurrence féroce entre courtiers en ligne, ne pas s’intéresser aux ETF, c’est un peu comme laisser dormir son argent sur un compte courant… en espérant qu’il se réveille tout seul.

Dans ce guide, je vais vous expliquer, pas à pas, comment investir dans les ETF en 2025, quelles stratégies peuvent vraiment fonctionner pour un débutant, et comment la fiscalité française s’applique (PEA, compte-titres, assurance-vie).

Qu’est-ce qu’un ETF et pourquoi tout le monde en parle ?

Un ETF (Exchange Traded Fund), ou tracker en français, est un fonds coté en Bourse qui réplique la performance d’un indice, d’un secteur, d’une zone géographique, voire d’un thème (transition énergétique, technologies, dividendes, etc.).

Concrètement :

  • vous achetez une part de l’ETF comme une action en Bourse ;
  • l’ETF investit automatiquement dans des dizaines, parfois des centaines d’actions ou d’obligations ;
  • vous obtenez une diversification immédiate, avec souvent des frais très bas.

En France, le cadre réglementaire des fonds et ETF s’appuie notamment sur le Code monétaire et financier, en particulier les articles L. 214-1 et suivants relatifs aux organismes de placement collectif (OPC). Les ETF européens sont généralement des OPCVM (ou UCITS en anglais), ce qui impose des règles strictes de diversification, de transparence et de protection des investisseurs.

En clair : un ETF UCITS, c’est un produit surveillé, encadré, et beaucoup moins “exotique” que ce qu’on imagine parfois.

Les avantages des ETF pour un investisseur débutant

Si vous débutez, les ETF ont plusieurs atouts qui les rendent particulièrement intéressants :

  • Frais de gestion faibles : là où de nombreux fonds actifs facturent 1,5 % à 2 % de frais annuels, un ETF indiciel coûte souvent entre 0,05 % et 0,30 % par an. Sur 20 ans, la différence de performance peut être énorme.
  • Diversification automatique : avec un seul ETF monde, vous pouvez être exposé à plusieurs milliers d’actions dans le monde. Un excellent moyen de réduire le risque spécifique à une seule entreprise.
  • Transparence : la composition d’un ETF indiciel est publique et régulièrement mise à jour. Vous savez dans quoi vous investissez.
  • Simplicité : vous ne passez pas vos soirées à analyser les bilans des entreprises. Vous laissez l’indice faire le travail.
  • Accessibilité : vous pouvez commencer avec quelques dizaines ou centaines d’euros selon votre courtier, notamment grâce aux plans d’investissement programmés.

Pour un particulier qui veut investir à long terme sans y passer 10 heures par semaine, les ETF sont souvent la base la plus efficace de sa stratégie.

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Comment choisir ses ETF en 2025 : critères essentiels

En 2025, l’offre d’ETF est gigantesque. Pour éviter de se perdre, je recommande de regarder en priorité ces critères :

  • L’indice répliqué : MSCI World, S&P 500, MSCI Emerging Markets, CAC 40, STOXX Europe 600… L’indice doit être clair, large et cohérent avec votre stratégie (monde, pays, secteur, thème, etc.).
  • Frais de gestion (TER) : privilégiez les ETF à faibles frais, surtout pour une stratégie long terme (moins de 0,30 % par an pour les grands indices).
  • Domiciliation de l’ETF : la plupart des ETF distribués en France sont domiciliés au Luxembourg ou en Irlande, dans le cadre UCITS. C’est important pour la fiscalité des dividendes étrangers et pour la protection des investisseurs.
  • Encours sous gestion : un ETF avec un gros encours (plusieurs centaines de millions d’euros) est souvent plus liquide et plus pérenne.
  • Type de réplication :
    • réplication physique (l’ETF achète réellement les titres de l’indice) ;
    • réplication synthétique (par swaps), souvent utilisée pour les indices difficiles à répliquer.

    Les deux sont encadrés par la réglementation UCITS, mais les débutants préfèrent souvent la réplication physique, plus intuitive.

  • Distribution ou capitalisation :
    • ETF distribuant : les dividendes sont versés sur votre compte ;
    • ETF capitalisant : les dividendes sont automatiquement réinvestis dans le fonds.

    Pour optimiser la fiscalité sur le long terme, les ETF capitalisants sont souvent plus efficaces, surtout en compte-titres ou assurance-vie.

Où acheter des ETF en 2025 : PEA, compte-titres et assurance-vie

Pour un investisseur français, trois enveloppes sont particulièrement intéressantes pour investir en ETF :

Le PEA : l’arme fiscale favorite pour les ETF actions

Le Plan d’épargne en actions (PEA) est régi par les articles L. 221-30 à L. 221-32 du Code monétaire et financier. Son grand avantage : après 5 ans de détention, les gains (plus-values et dividendes) sont exonérés d’impôt sur le revenu. Vous ne payez plus que les prélèvements sociaux (17,2 % au moment où j’écris ces lignes).

En 2025, les points clés du PEA à garder en tête :

  • Plafond de versement : 150 000 € pour un PEA classique (hors PEA-PME) ;
  • Investissements autorisés : actions européennes et ETF éligibles PEA (principalement Europe ou indices monde “éligibles” via structure européenne) ;
  • Fiscalité :
    • avant 5 ans : retrait = fermeture du plan (sauf cas particuliers) et imposition au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, soit 12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux (art. 200 A du Code général des impôts) ;
    • après 5 ans : exonération d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux sont dus.

Si vous investissez en ETF actions pour le long terme, le PEA est souvent la première enveloppe à remplir.

Le compte-titres ordinaire : liberté totale, mais fiscalité moins douce

Le compte-titres ordinaire (CTO) permet d’acheter quasiment tous les ETF disponibles : monde, Amérique, Asie, thématiques (IA, énergies renouvelables, santé, etc.), y compris des ETF non éligibles au PEA.

Côté fiscalité, les gains réalisés (dividendes et plus-values) sont soumis au PFU de 30 %, conformément à l’article 200 A du Code général des impôts, sauf option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu (à envisager si vous êtes faiblement imposé et que vous bénéficiez d’abattements).

Le CTO est donc l’enveloppe de la flexibilité maximale, mais aussi de la fiscalité la plus lourde si vous multipliez les allers-retours boursiers.

L’assurance-vie : une enveloppe hybride pour loger des ETF

L’assurance-vie est régie notamment par les articles L. 132-1 et suivants du Code des assurances. C’est un outil de placement polyvalent qui permet aussi de loger des ETF via des unités de compte.

En 2025 :

  • vous pouvez investir dans des ETF via certains contrats en ligne peu chargés en frais ;
  • la fiscalité devient avantageuse après 8 ans, avec un abattement annuel sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), sous réserve des conditions légales en vigueur ;
  • l’assurance-vie est aussi un excellent outil de transmission (hors succession dans certaines limites, art. 990 I du CGI).

C’est une enveloppe intéressante pour mixer fonds euro (plus sécuritaire) et ETF (plus dynamique), surtout dans une optique de long terme.

Stratégies gagnantes avec les ETF en 2025

Une fois l’enveloppe fiscale choisie, reste la question : quelle stratégie adopter ? Quelques approches qui fonctionnent particulièrement bien pour un investisseur particulier.

La stratégie “lazy” : ETF monde et patience

La stratégie la plus simple – et souvent la plus efficace – consiste à :

  • choisir 1 à 3 ETF larges (par exemple : un ETF Monde, un ETF émergents, éventuellement un ETF Europe) ;
  • investir régulièrement (mensuellement ou trimestriellement) la même somme, quelle que soit la situation des marchés ;
  • ne pas céder à la panique en cas de baisse : les marchés connaissent toujours des phases de correction.

Ce qu’on appelle en anglais le dollar-cost averaging (investissement programmé) permet de lisser votre prix d’achat dans le temps et de réduire l’impact émotionnel des hausses et baisses du marché.

La stratégie thématique : pimenter le portefeuille sans se brûler

En 2025, les ETF thématiques ont explosé : climat, hydrogène, IA, robotique, cybersécurité… C’est attirant, mais attention à ne pas tout miser dessus.

Ce que je recommande en général :

  • faire de votre portefeuille “cœur” un bloc d’ETF larges et diversifiés (monde, Europe, émergents) ;
  • réserver éventuellement 5 % à 20 % de votre portefeuille à des ETF thématiques, plus risqués mais potentiellement plus dynamiques.

Autrement dit : le sérieux d’abord, le fun ensuite.

La stratégie dividendes : chercher le cash-flow régulier

Certains ETF sont spécialisés dans les entreprises versant des dividendes réguliers. Cette stratégie peut être intéressante si vous cherchez :

  • un complément de revenu ;
  • une approche plus “value” (entreprises matures, rentables, souvent moins volatiles).

Dans ce cas, veillez à :

  • analyser le rendement des dividendes, mais aussi la solidité des entreprises ;
  • choisir l’enveloppe adéquate (PEA ou assurance-vie) pour ne pas être trop pénalisé fiscalement sur les distributions.

Les principaux risques à connaître avant d’investir

Investir dans les ETF ne signifie pas investir sans risque. Vous vous exposez notamment à :

  • Risque de marché : si l’indice baisse, votre ETF baisse. Simple, mais parfois douloureux à vivre.
  • Risque de change : si vous investissez dans des ETF en dollars ou sur des actions américaines, les variations euro/dollar peuvent impacter votre performance.
  • Risque de concentration : certains indices (comme le Nasdaq 100) sont très concentrés sur quelques grandes valeurs. Ce n’est pas forcément négatif, mais il faut en avoir conscience.
  • Risque comportemental : vendre au pire moment par panique, acheter au plus haut par excitation. C’est souvent le plus grand ennemi du débutant.

La réglementation UCITS, le cadre du Code monétaire et financier et les obligations de transparence des sociétés de gestion offrent une bonne protection structurelle, mais ils ne protègent pas contre la volatilité des marchés.

Comment démarrer concrètement en 2025 : plan en 5 étapes

Pour passer de la théorie à l’action, voici un plan simple :

  • Clarifiez votre horizon de placement : moins de 5 ans, évitez la Bourse. Plus de 8–10 ans, les ETF sont particulièrement adaptés.
  • Choisissez votre enveloppe : PEA pour les ETF actions éligibles, CTO pour le reste, assurance-vie pour mixer performance, fiscalité et transmission.
  • Définissez une allocation simple : par exemple, 70 % ETF Monde, 20 % ETF émergents, 10 % ETF Europe. Vous pourrez ajuster avec le temps.
  • Mettez en place un investissement programmé : virez chaque mois une somme fixe vers votre PEA ou votre assurance-vie et investissez-la dans vos ETF sélectionnés.
  • Formez-vous en continu : suivez les actualités économiques, lisez les documents d’information clés pour l’investisseur (DICI) de vos ETF, consultez les sites des émetteurs (Amundi, Lyxor, iShares, Vanguard, etc.).

L’investissement en ETF est un marathon, pas un sprint. Ce qui fait la différence, ce n’est pas de trouver “l’ETF miracle”, mais de rester discipliné, régulier et cohérent avec vos objectifs.

Je suis Leopold Vignan, je conseille les particuliers sur les sujets de finances personnelles et le crédit, et j’ai un master en finances à l’université de Paris. Je suis rédacteur du site Moneyblog.fr depuis 2018.

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Leopold Vignan

Depuis 2018 je suis rédacteur pour le site Moneyblog ou je diffuse des conseils et astuces pour bien gérer ses finances personnelles. Je m'interesse aux stratégies pour mieux gérer son argent, et comment vivre bien avec son niveau de revenu en France. Diplômé d'un master de Finances Banque de L'IAE à l'université de Paris la Sorbonne. Au quotidien je travaille pour une entreprise qui aide les particuliers à trouver des financements pour leur projet immobilier. A titre personnel j'aime les tableurs excel qui fonctionnent, et le kitesurf.

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